Anatomie d’un suicide

La pièce de Alice Birch nous conte en parallèle, l’incapacité de trois femmes, la grand-mère sa fille et sa petite fille, à assumer leur maternité, et leur impossibilité à vivre.

Nous rencontrons d’abord Carol, à l’hôpital, après qu’elle s’est ouvert les veines. Un peu plus tard, elle donne naissance à une petite fille, mais devenir mère ne remédie en rien à son profond mal-être, et 16 ans après, elle met fin à ses jours. Parallèlement, on suit celle de sa fille, Anna, jeune femme à la dérive, devenue toxicomane, épouse d’un documentariste avec qui elle a une fille, Bonnie.  Mais totalement incapable d’assumer sa maternité, elle aussi se suicide, alors que Bonnie est encore bébé.  Bonnie, médecin, homosexuelle, incapable de s’engager dans la moindre relation, est déterminée à ne jamais procréer car c’est pour elle le seul moyen de rompre la malédiction qui pèse sur les femmes de cette famille, dont le destin se répète de génération en génération. Mais, comment vivre avec un tel héritage ?