Dispositif scénique léger
2 acteurs et quelques accessoires
L’histoire commence par la rencontre d’une étudiante haïtienne ayant migré en France et un étudiant français qui ont tenté le concours d’entrée à Sciences Po, lui rêvant depuis l’enfance de prendre le large, ils ont eu à traiter la devise républicaine liberté-égalité-fraternité, lui l’a traité de manière le moins conventionnel mais en gardant le consensus, elle a été très frontale.
Il l’a eu, pas elle .
Le ton est donné durant une heure se croiseront ces deux regards sur l’histoire d’Haïti, (richement documentée) lui abandonnera Sciences Po et partira avec enthousiasme faire de l’humanitaire à Haïti.
Elle poursuivra ses études en France et sera toujours très critique de ce qu’il partagera avec elle, il découvrira les effets pervers de l’humanitaire qui se professionnalise, ils se retrouveront et se perdront de nouveau lorsqu’elle partira mettre ses compétences au service de son pays , elle aussi confrontée au réel d’Haïti , y perdra ses illusions
Ils seront en constant décalage existentiel l’un vis-à-vis de l’autre car chacun tente son engagement politique en vue d’améliorer leur monde , ils continueront à échanger, il garderont le lien mais dans l’histoire , les faits sont têtus.
On est embarqué par leur histoire qui se vit comme un voyage, ne lit-on pas sur un des décors : » Il faut toujours viser la lune car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles » et… on y apprend intelligemment.
PS : deux couples d’acteurs jouent en alternance, nous avons assisté à une représentation avec un homme et une femme , ce qui permettait d’avoir aussi une lecture de rapport de domination de genre à des moments particuliers… d’autres représentations se jouent entre deux hommes ce qui doit produire d’autres points de vue.
Ghanima
Mathieu n’en peut plus de cette banlieue et de son père, un professeur d’histoire qui continue de lui rabâcher les grands épisodes de la Révolution française.
Il rencontre Kendy, un jeune Haïtien venu étudier en France, réalisant ainsi le rêve d’ascension sociale de sa famille. Alors que tout les oppose, au gré des préjugés qu’ils se renvoient, un étrange désir les attire. Bientôt, les fantômes du passé se réveillent…
À travers l’initiation de ces deux jeunes adultes, se croisent deux visages contemporains de France et d’Haïti, dans un perpétuel dialogue avec le passé colonial de la France révolutionnaire.
Alice Carré et Carlo Handy Charles / Olivier Coulon-Jablonka
05.04.2023 au 30.06.2023
Durée 1 h
Photo : © xx
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