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Imaginez que vous soyez pilote de chasse.
Un avion de ligne, embarquant 164 passagers est détourné et se dirige pour s’y écraser vers un stade contenant 70 000 spectateurs. Les autorités militaires et civiles, décident de ne rien décider au nom du droit constitutionnel, donc de laisser l’avion atteindre sa cible.
Que faites-vous ?
Tel est le dilemme auquel fut confronté en Allemagne Lars Koch le 20 février 2020. Lui choisit d’enfreindre la loi, d’abattre l’avion, de sacrifier 164 vies pour en sauver 70 000. Doit-on le condamner ou l’acquitter.
Tel le dilemme auquel est confronté le spectateur-juré dans la pièce Terreur qui en instruit le procès. Ici le choix est fait de féminiser le rôle du pilote de chasse, mais pour le reste on est dans un procès d’assise où les acteurs magistrats et avocat, s’adressent directement aux spectateurs.
À eux de décider, individuellement et sans possibilité d’abstention, du sort de l’accusé. Un dé blanc, pour le blanchir, un dé noir pour le condamner.
Comment concilier morale, émotions, cadre juridique et état de droit ?
Telle est la réflexion à laquelle nous convie cet excellent spectacle parce que cela reste un spectacle.
Terreur
11•Avignon – jusqu’au 29 juillet, 20 h 05.
> Paris, Théâtre de Belleville – du 1er au 30 septembre.
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LE FIGARO
Terreur est digne des meilleurs films de procès. (…) Ce procès-fiction est une réflexion passionnante sur les démocraties face au terrorisme. Hercub’ le joue avec un hyperréalisme saisissant. •Étienne Sorin
L’HUMANITÉ
L’ambiance d’une salle de justice est parfaite, et le jeu des acteurs à la juste mesure de l’émotion. •Gérald Rossi
VAUCLUSE MATIN
Des comédiens plus convaincants les uns que les autres… Captivant ! Du grand art !
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